1.3 - Les cheminées


Certaines espèces d'oiseaux pénètrent, volontairement ou accidentellement, dans les conduits de cheminées.

Le caractère cavernicole du choucas des tours l'incite parfois à tenter de construire son nid dans les cheminées. Pour cela, il laisse tomber des branchettes dans le conduit jusqu'à ce qu'une d'elles se coince et serve ainsi de support au reste du nid qui obstrue la cheminée. Cela peut avoir des conséquences plus ou moins graves allant du dysfonctionnement du dispositif de chauffage au risque d'asphyxie.

Il est possible d'éviter ces problèmes en fixant, autour du chapeau de la cheminée, un grillage ou des fils de fer rapprochés.

Ceci permettra en outre d'éviter la chute accidentelle d'oiseaux dans le conduit (chouettes chevêches, moineaux...), surtout au moment de l'émancipation des jeunes.

 


Le martinet noir

 

Souvent confondu avec les hirondelles, le martinet noir s'en distingue par sa silhouette en forme de croissant, ses ailes en faux, minces et effilées et son plumage entièrement brun-noir (seule la gorge est blanchâtre). C'est un oiseau migrateur qui séjourne dans nos régions de fin avril à août, il passe l'hiver en Afrique tropicale et méridionale.

Son adaptation au milieu aérien est remarquable : conçu pour voler (il atteint la vitesse de 200km/h ), il se nourrit d'insectes volants (jusqu'à 20000 en 24 h), boit en rasant la surface de l'eau, s'accouple en l'air et dort également en vol après s'être élevé à des altitudes allant au-delà de 1500-2000 m.

Le nid est une cuvette aplatie faite de fétus de paille et de foin, de plumes enduits de salive collante qui durcit en sèchant. Il est construit dans un recoin obscur : trou de mur, interstice d'un toit... Les 2 ou 3 oeufs, pondus à la mi-mai, donnent naissance à des jeunes capables, lorsque les conditions météorologiques sont défavorables, de tomber en léthargie et de vivre ainsi au ralenti, sans s'alimenter pendant plusieurs jours (jusqu'à une semaine).